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Comment voit-on quand on voit mal ?

Les maladies de la rétine sont multiples et leurs conséquences diverses. Même quand elles sont décrites en détail du point de vue médical, il est très difficile à une personne bien voyante de se représenter la façon dont ces conséquences sont ressenties par les personnes concernées.

Cette page présente sommairement les différents symptômes que peuvent provoquer les dégénérescences rétiniennes. Bien entendu, aucun individu n'est affecté de la totalité de ces symptômes, et les symptômes présents peuvent l'être à des degrés très divers allant de la vision parfaitement normale à la cécité totale. Cependant, beaucoup de rétinopathes devraient se reconnaître dans l'une ou quelques-unes des descriptions ci-dessous.

Les scotomes (taches aveugles) et autres altérations du champ visuel.
Ces effets sont certainement les plus difficiles à décrire et à se représenter, aussi je leur ai consacré une série de pages spécifiques.
L'héméralopie, ou mauvaise vision nocturne.
Un héméralope ne voit pas ou voit très mal lorsqu'il y a peu de lumière. Si l'héméralopie est légère, on voit avec un certain degré d'éclairement à peu près ce que verrait une personne normale avec un éclairement plus faible. Une héméralopie plus forte peut rendre totalement aveugle dans les endroits sombres, alors même que la vision reste quasiment normale avec un bon éclairage.
Le mot « héméralope » signifie « qui voit le jour » (sous-entendu : et pas la nuit, c'est le contraire de « nyctalope »). On dit aussi « hespéranope », qui signifie « qui ne voit pas le soir ». Ces termes sont un peu trompeurs, puisqu'un héméralope voit très bien la nuit ce qui est lumineux, comme les phares de voitures ou les néons des magasins.
La photophobie
sensibilité extrême à la lumière vive.
La lenteur d'adaptation
lors du passage de la lumière à l'obscurité ou vice versa.
La faible sensibilité aux contrastes.
la baisse de l'acuité visuelle
capacité à distinguer les détails et à lire.
La dyschromatopsie,
difficulté à distinguer certaines couleurs.
Les phosphènes,
taches lumineuses ou éclairs.
Les corps flottants,
taches sombres qui semblent se déplacer devant les yeux.
Le strabisme et le nystagmus,
difficultés à contrôler les muscles oculaires.

Nicolas Graner, Licence Art Libre