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Retour vers Le cothurne étroit

Commentaire de
Chimères

Si ce n'est pas encore fait, lisez « Chimères » avant de lire la suite de cette page.

En bref.

Des mots composés de noms d'animaux accolés.

Mais encore...

En combinant les caractéristiques de deux animaux d'espèces différentes, on peut parfois obtenir un nouvel animal que l'on appelle une chimère. En associant phonétiquement les noms de deux animaux on peut parfois obtenir un mot existant, qui devient alors également le nom d'une chimère. La page Chimères contient 34 mots de ce type formés de deux noms d'animaux monosyllabiques (on pourrait bien sûr hybrider plus de deux noms, ou des noms plus longs).

Les phrases sont rédigées de telle sorte qu'elles gardent (plus ou moins) un sens, que l'on interprète les mots chimériques littéralement ou phonétiquement. Par exemple, quand le narrateur sort admirer le « jars-daim » on peut comprendre soit qu'il observe un animal descendant du jars et du daim, soit qu'il contemple le jardin. La section Références montre une version décodée du texte.

Quelques combinaisons ne sont pas vraiment des chimères : le chaton (chat-thon) appartient à la même espèce que l'un de ses parents, le chat, de même que le caneton (cane-thon) et la cane ; le pipi (pie-pie) a deux parents de la même espèce mais n'appartient pas lui-même à cette espèce. Dans le premier cas il s'agirait donc plutôt de greffes et dans le dernier cas d'un mutant.

Références.

Un vieux radin me racontait ses fredaines avec une bande de loubards. Et pourquoi pas des souvenirs de Verdun, ou même de Louvois, tant qu'il y était ! Il parla ensuite de son rachat... Je n'avais pas pigé, je ne voyais pas le rapport. Après un coup d'œil à la clepsydre je prétextai un urgent besoin de pipi et sortis, en pouffant, admirer le jardin. Devant le chalet s'étendait un petit verger. Quelques poulets et d'adorables canetons entouraient un gros verrat. Un chaton attrapait des moustiques. Je me sentais vraiment léger. J'observais un pivert qui dévorait des hannetons, quand soudain quelque chose agrippa mon jarret : c'était un python, ou peut-être un aspic ! En protégeant mon sternum, je fis un mouvement de pivot et passai en courant le portique qui gardait la bicoque. Pendant que le serpent semblait rager, je savourai mon répit en avalant un morceau de chaource. Moi qui n'ai jamais eu peur du loufoque !


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Nicolas Graner, 2017, Licence Art Libre