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Règles de transcription

Sommaire

Introduction.

La présente édition électronique de l'Orchesographie est dans l'ensemble conforme à l'édition de 1589 (voir les notes sur les sources). Cependant j'y ai apporté quelques modifications, soit pour des raisons techniques (codage en HTML, jeu de caractères ISO-Latin-1), soit pour faciliter la lecture aux habitants du XXIe siècle. Ces modifications sont détaillées ci-dessous. Si vous le souhaitez vous pouvez toujours vous reporter au fac-similé de l'édition originale en cliquant sur la petite icône qui marque le début de chaque page.

Au XVIe siècle, l'orthographe et la typographie n'étaient pas soumises à des règles de cohérence rigoureuses. Il est très fréquent de voir un même mot écrit de plusieurs façons différentes, y compris à l'intérieur d'une seule phrase, des signes de ponctuation différents utilisés de façon interchangeable, des mots accolés sans espace ni apostrophe, etc. Si vous constatez des fautes dans le texte, il y a de grandes chances pour qu'elles soient le reflet fidèle de l'édition originale. Cependant, si la comparaison avec les fac-similés confirme qu'il s'agit d'une erreur de transcription, merci de me le faire savoir.

Enfin, je ne suis aucunement un spécialiste de typographie, ni ancienne ni moderne. Les « règles » qui suivent ne sont que mes choix de transcription personnels et en aucun cas une référence générale, et le vocabulaire utilisé dans cette page n'est certainement pas celui qu'emploierait un professionnel.

Le U et le V.

Dans l'édition originale, « u » et « v » ne sont que des variantes typographiques de la même lettre : la forme anguleuse « v » est utilisée en début de mot, la forme arrondie « u » en milieu ou en fin de mot. Pour faciliter la lecture, j'ai rétabli les « u » et « v » correspondant à l'usage moderne, sachant qu'il est très facile de retrouver l'original en appliquant la règle précédente. Ainsi, là où le texte dit « vn mouuement » j'ai transcrit « un mouvement ».

En majuscules, seule la forme anguleuse « V » est utilisée. Là aussi, j'ai mis des « U » quand l'usage moderne le requiert.

Le I et le J.

L'édition originale utilise presque toujours un « i » là où nous mettrions un « j », aussi bien en majuscule qu'en minuscule. J'ai utilisé des « j » là où l'usage moderne le demande, pour faciliter la lecture. Par exemple, quand l'original dit « ie suis » j'ai transcrit « je suis ».

Pour rétablir l'original, il faut donc remplacer tous les « j » par des « i » sauf dans les mots suivants : conjecturer (écrit une fois « coniecturer » et une fois « conjecturer »), Dijon (2 occurrences), flajol (1 occurrence), majeur (69 occurrences) et Majesté (écrit une fois « maiesté » et une fois « Majesté »).

Notez aussi que dans la numérotation des pages au sein de chaque cahier (indiquée par des lettres en bas à droite de certaines pages de l'original, non retranscrite ici) le nombre deux est noté ij et le nombre trois, iij.

Les deux formes de S.

L'édition originale utilise deux formes typographiques de la lettre « s » minuscule : le « s long » (ſ ressemblant à un « f » minuscule avec une barre plus petite ou absente) en début ou à l'intérieur des mots, et le « s rond » (s actuel) essentiellement en fin de mot, mais parfois aussi à l'intérieur, sans règle systématique. Je n'ai pas distingué ces deux formes dans la transcription.

Le tilde.

Dans certains cas, lorsqu'une voyelle est suivie d'un « m » ou d'un « n », ce dernier est écrit au-dessus de la voyelle et non après, sous forme d'un signe analogue à un « tilde ». Le choix entre l'écriture normale et l'usage de ce tilde n'est pas systématique et n'a aucune signification particulière, c'est un artifice typographique qui permet d'ajuster la longueur de la ligne. Ainsi on rencontre aussi bien « hõme » que « homme ».

Je n'ai pas conservé ces tildes et j'ai systématiquement transcrit un « m » ou un « n » après la voyelle, d'une part pour faciliter la lecture, d'autre part parce que le jeu de caractères ISO-Latin-1 ne comprend que le ã et le õ (utilisés en portugais) mais pas les autres voyelles.

À trois reprises dans le texte un « q » surmonté d'un tilde est utilisé pour abréger le mot « que ». Là aussi j'ai transcrit le mot « que » en entier.

Les lettres accentuées.

J'ai en principe respecté les accents, trémas et cédilles de l'édition originale, bien que leur usage soit loin d'être cohérent et diffère souvent de l'usage moderne. Cependant, la mauvaise qualité de l'impression ou des copies rend parfois incertaine la distinction entre accent aigu et grave, ou même la présence d'un accent. Il y a donc vraisemblablement des erreurs de transcription dans ce domaine.

On note quelques caractères accentués inhabituels : trois occurrences du a accent aigu, une ligature « a accent aigu + e » et une ligature « o accent aigu + e ». J'ai conservé les premiers mais supprimé les accents sur les ligatures, car je ne sais pas comment les représenter et ils ne semblent pas avoir de signification particulière.

Les majuscules ne sont jamais accentuées dans l'original, sauf dans deux phrases commençant par le mot « és » où celui-ci est écrit « E's », l'accent étant placé après l'E majuscule comme une apostrophe. Je les ai transcrits par de véritables « E majuscule accent aigu » (É). Voir aussi la note sur le mot Orchesographie dans le lexique.

La hauteur de casse (majuscules et minuscules).

J'ai respecté les majuscules et minuscules de l'original, dont l'usage est loin d'être cohérent.

Je n'ai pas fait de distinction entre les différentes tailles de majuscules (majuscules ordinaires, lettrines au début de certaines sections, petites capitales de la même taille que les minuscules) qui n'ont pas de signification particulière. Elles sont toutes transcrites comme des majuscules ordinaires.

La ponctuation et les espaces.

J'ai respecté la ponctuation, les apostrophes et traits d'union de l'original. Notez en particulier que le deux-points est souvent utilisé à la place du point, et que l'article élidé est parfois accolé au mot qui le suit sans apostrophe.

La mauvaise qualité de la copie rend parfois incertaine la distinction entre point et virgule, entre deux-points et point-virgule (il n'y a apparemment qu'un seul point-virgule dans tout le texte), voire entre point et deux-points. Il y a donc vraisemblablement des erreurs de transcription dans ce domaine.

Dans l'original, les signes de ponctuation sont le plus souvent suivis mais non précédés par des espaces ; j'ai systématiquement appliqué cette règle (qui ne correspond pas à l'usage moderne), en ajoutant des espaces si nécessaire. En revanche quand deux mots sont accolés sans espace ni ponctuation, je les ai laissés ainsi.

Les coquilles et les erreurs du texte.

En-dehors des variations d'orthographe considérées comme normales au XVIe siècle, l'original comporte quelques fautes qui sont manifestement des coquilles typographiques : « d'stre » pour « d'estre », « aucnn » pour « aucun », etc. Je les ai conservées dans la transcription.

On trouve aussi quelques erreurs de texte dont il est difficile de savoir si elles sont dues à l'auteur ou à l'imprimeur, et qui peuvent gêner la compréhension : « droit » à la place de « gauche », « marque pied » au lieu de « pied en l'air », etc. J'ai respecté le texte, mais j'ai ajouté des renvois vers une page d'errata.

Les partitions et les tabulatures.

Les partitions sont réalisées sous forme d'une juxtaposition de petites images représentant chacune une note ou un symbole. Cette méthode permet un alignement rigoureux des notes entre différentes portées, ou avec le texte associé (indications pour la danse ou paroles). En revanche, le résultat n'est pas toujours esthétique car les images ne sont parfois pas jointives. Si cela vous gêne, vous pouvez au choix :

  1. réduire la taille des caractères dans les préférences de votre navigateur ;
  2. utiliser les partitions fournies séparément sous forme d'images avec un aspect moderne plus facile à lire ;
  3. utiliser les partitions en notation ABC que vous pouvez convertir vous-même en images à l'aide de l'un des logiciels proposés sur le site de la notation ABC.

En-dehors de l'alignement précis des notes, j'ai respecté le plus possible l'aspect des partitions originales. Le dessin des notes et des symboles est proche de l'original, les clés sont conservées (alors que les partitions au format ABC ou en images sont transcrites en clé de sol), les dièses et bécarres sont placés au-dessus des notes et non devant, les pauses et demi-pauses sont le plus souvent sur la même ligne que la note précédente, etc. En revanche, les notes placées sur la troisième ligne (si, en clé de sol) sont toutes dessinées avec la queue vers le bas, alors que dans l'original elle est soit vers le haut soit vers le bas.

Les erreurs dans les partitions ont été traitées comme celles du texte : la transcription respecte fidèlement l'édition originale, mais j'ai signalé quelques erreurs manifestes qui pourraient être gênantes par un renvoi à la page d'errata.