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Retour vers Le cothurne étroit

Un entretien avec Édith Cresson

Cet entretien exclusif nous a été accordé par Madame Édith Cresson en 1991, peu de temps après qu'elle a été nommée Premier Ministre de la République Française. Les historiens y retrouveront avec plaisir le franc-parler qui lui valut une renommée immédiate, quoique éphémère, et quelques révélations sur la situation politique de l'époque.

« Madame le Premier Ministre, comment qualifieriez-vous le Garde des Sceaux et le Président de la République ?
— Chênes droits.

Le Ministre de l'Industrie ?
— Héros des CNIT.

Les autres ministres hérités du gouvernement précédent ?
— Héritons des c...

M. Bérégovoy parle de réduire le déficit budgétaire. Qu'avez-vous à lui répondre ?
— Hé, nos crédits !

Que pensez-vous de M. Le Pen ?
— Noir déchet SS.

Les centristes ?
— Oh, des crétins.

Les leaders de l'opposition ?
— Sont déchirés.

Quel avenir prédisez-vous à l'industrie française ?
— Chierons d'Est.

Plus précisément, de quoi avez-vous peur ?
— Eh, des citrons !

Pouvez-vous être plus explicite ?
— Cré, des Shinto !

Comment voyez-vous les incidents entre pêcheurs français et espagnols ?
— Crises de thon.

Comment qualifieriez-vous les Grands Projets du Président ?
— Techno-désirs.

Mais plus précisément, la Pyramide du Louvre ?
— Dessin torché.

Et la Grande Arche de la Défense ?
— Dessin chérot.

Quel est selon vous l'effet des campagnes de SOS Racisme ?
— SOS déchirent.

Qui sont ses militants ?
— Déchets noirs.

Son leader ?
— H. Désir est con.

D'où proviennent les fonds du P.S. ?
— De nos triches.

Et plus précisément, de quelle ville ?
— C'est de Hirson. »

Propos recueillis par N. Graner et Y. Niquil.


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© Nicolas Graner et Yves Niquil – mai 1991